Histoire et Définition

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Depuis les époques les plus reculées, les hommes du monde entier ont respecté ou vénéré pour leurs propriétés magiques les pierres dures, précieuses ou semi-précieuses, les intégrant au culte de leurs religions (voir les runes). Citons notamment les Chaldéens, grands novateurs dans les domaines de la divination et de l'astrologie, qui décryptaient et interprétaient les signes gravés sur les pierres.

Toutes les pierres irradient selon leur nature des effets bénéfiques ou maléfiques sur ceux qui les portent. Ces pouvoirs magiques sont connus et appliqués même en dehors des talismans et des amulettes.

Les pierres ont toujours été utilisées pour leurs vertus protectrices, des talismans d'Orient aux couronnes royales enchâssant de magnifiques pierres précieuses.

Les hommes depuis la nuit des temps se passionnent pour les pierres. Les grands peuples de l'antiquité - Babyloniens, Chaldéens, Égyptiens... - attribuaient aux pierres les vertus les plus étranges, surnaturelles et merveilleuses. Comme à l'époque actuelle, les pierres étaient portées comme bijoux mais bien souvent aussi comme amulettes protectrices qui préservaient celui qui les portaient des calamités naturelles ou magiques. Les égyptiens, par exemple, confectionnaient des scarabées dans des matériaux gemmés, amulettes des vivants et talismans des défunts. Les talismans de pierre représentant un scarabées aux ailes de faucon déployées étaient déposés, à la place du cœur, dans la poitrine des momies. Quand le défunt se présentait devant le tribunal des enfers, il devait se confesser et, afin de prouver sa sincérité, son cœur - témoin moral - était placé sur un plateau d'une balance tandis qu'était placée sur l'autre une plume d'autruche, symbole de vérité...

Plus tard, les Perses et les Arabes portèrent aussi des amulettes en pierre. Mais, c’est probablement chez les Juifs qu’il faut chercher l’origine d’une tradition consistant à associer une pierre particulière à chaque mois de l’année. c’est en effet, dans le deuxième livre de Moïse, relatant la sortie d’Egypte, qu’on peut trouver une description du pectoral que portait le grand prêtre juif ; il était orné de douze pierres précieuses : sardoine, topaze, émeraude, rubis, saphir, diamant, ambre, agate, améthyste, turquoise, onyx et jaspe.

Dés l’antiquité, l’astrologie associa certaines pierres à chaque signe du zodiaque, censés protéger plus particulièrement les natifs de ce signe. Mais « la pierre du mois » pouvait être portée par toute personne comme amulette protectrice durant la période de traversée.

L’un des grands principes de la pensée magique est celui des correspondances universelles. Dans la table d’Emeraude, document célèbre que l’on attribua au mythique Hermès Trismégiste, on énonce cette fameuse loi des correspondances : « ce qui est en haut est comme ce qui est en bas afin que s’accomplisse le miracle d’une seule chose ». Les analogies qui sont mises en évidence par la magie des pierres ressortent de plusieurs aspects de celles-ci : leurs formes et leurs couleurs mais pour certaines aussi leurs propriétés physiques (aimant, diamant, ambre,…).

Les adeptes de la pensée magique reconnaîtront la fameuse « loi des signatures ». Ainsi, la pierre qui a une forme rappelant celle d’un organe humain peut guérir la maladie affectant cette partie du corps. Plus subtile mais très importante pour les pierres, l’interprétation des couleurs permet, grâce à la manipulation des symboles, d’élaborer les liens entre les pierres et leurs pouvoirs supposés. C’est pourquoi, par delà de nombreuses contradictions superficielles, on peut discerner que les mêmes vertus sont souvent attribuées aux pierres de couleur proche.

Enfin, la pierre qui a la même couleur qu’une partie du corps peut également, quelle que soit sa forme, agir sur celle-ci.

Les anciens ont très longtemps pris pour des pierres des produits sécrétés par des animaux dont l’origine réelle n’est parfois établie que depuis deux ou trois siècles. Les exemples, les plus parlants sont l’ambre, les perles, etc.

Mais bien plus étrange étaient encore, aux yeux de nos ancêtres, les « pierres » qu’ils découvraient ans le corps de certains animaux. Ces concrétions - en fait des calculs - qui se forment dans la vessie, les reins, l’estomac ou le cerveau des bêtes, disposaient, en vertu de leur origine extraordinaire, de pouvoirs exceptionnels. Ces pierres, connues sous le terme générique de bézoard furent très souvent utilisées comme amulettes ou même comme talismans. Les plus célèbres d’entre elles sont l’alectorie et la rajane issues d’un coq, la crapaudine issue d’un crapaud, la chélidoine d’une hirondelle… Mais la plus étrange de toutes est certainement la draconite, objet fabuleux qui ne pouvait être extrait que du cerveau d’un dragon vivant.

Quoique très symbolique, certaines pierres précieuses ou semi-précieuses ont un réel pouvoir sur le corps et l'esprit des hommes. D'ailleurs, de nombreux minéraux sont utilisés dans la médecine traditionnelle, de plus, le corps ne peu se passer de certains d'entre eux, fer, magnésium...